LA QUALITE PAYSAGERE ET URBAINE REVIENT DANS LE DEBAT ….

Nonobstant la légitimité des objectifs de préservation de l’espace agricole et de  réduction de la consommation d’espace, les dernières évolutions législatives, réglementaires et administratives (doctrine de l’Etat/circulaires) avaient parfois eu pour effet de faire prévaloir une approche exclusivement chiffrée de la densité.

Il était ainsi demandé aux SCOT de définir des objectifs minimaux de densité, y compris dans le tissu urbain, à l’échelle communale ou parfois même « à l’opération » par typologies de commune.

Cette approche « carrée », « égalitaire », « tendue » sur l’objectif de densité, impliquait toutefois une faible prise en compte des contextes :

  • de fonctionnement viaire
  • de caractéristiques  patrimoniales bâties,
  • de gestion paysagère,
  • de gestion environnementale (espaces de respiration, nature en ville.., voire même de gestion des risques !)

La loi ALUR a le mérite de remettre au cœur du débat, la qualité paysagère dans les SCOT :

·         Art L 122-1-2 : le rapport de présentation

Il identifie, en prenant en compte la qualité des paysages et du patrimoine architectural, les espaces dans lesquels les plans locaux d’urbanisme doivent analyser les capacités de densification et de mutation en application de l’article L. 123-1-2.

  • Art L 122-1-3 : PADD

Rajout dans la liste des objectifs des politiques publiques fixés par le PADD,  de l’objectif de « qualité paysagère »

  • Art L 122-1-5 : DOO

Rajout de : le DOO peut préciser les objectifs de qualité paysagère

Peut-on de nouveau considérer que le «beau» (forcément subjectif mais qui constitue une approche partagée à un moment donné par des gens qui vivent ensemble dans un espace) est une condition pour que le «bien» (un aménagement et une architecture durable) puisse être mise en œuvre effectivement ?


Comments are closed.